À Bayonne, l'Église avait souffert sous la Révolution.
Églises fermées, le 10 frimaire de l'an II (30 novembre 1793), « Fête de la Raison » (but d'effacer les superstitions chrétiennes) à la cathédrale de Bayonne, comme bien d'autres en France. Celle-ci ne sera rendue au culte catholique qu'en décembre 1800 et ne retrouvera un évêque que deux ans plus tard.
Louis-Édouard fut baptisé le jour de sa naissance, fête de l'Épiphanie. Il fut donc un des premiers baptisés de la cathédrale rouverte.
C'est l'année de sa naissance aussi que fut signé le Concordat qui rétablissait la paix entre l'Église et l'État après une décennie de troubles et de persécutions. Le diocèse de Bayonne qui fut alors constitué couvrait trois départements (Basses-Pyrénées, Landes et Hautes-Pyrénées) et correspondait à six évêchés de l'Ancien Régime (Bayonne, Dax, Pau, Tarbes, Lescar et Oloron).
Mgr Loison fut le premier évêque de Bayonne nommé après le Concordat. Il prit possession de son siège épiscopal à la Noël 1802.
Le petit Louis-Édouard fut rapidement, selon la coutume de l'époque, placé en nourrice chez des paysans du Pays Basque. Il y resta dix-huit mois. Il a été bercé par les chants basques et plus tard, il cultivera les premières notions acquises à la campagne au point de comprendre et parler le basque, comme il parlera la langue gasconne dont son père était familier. Sans oublier l'espagnol appris auprès de sa mère.
(A suivre)