Louis-Edouard grandit harmonieusement. Sa mère et sa sœur aînée, lui apprennent à lire (pour cinq ans, semble t-il) avant d'aller à l'école. Il aimait une Vie des saints qui se trouvait chez lui. Impressionné par ces vies édifiantes, il aurait eu dès lors « le désir d'imiter les Saints ».
Son père lui donna une éducation sévère et rude « Il [Son père] le faisait coucher sans lumière. Il tenait à ce qu'il mangeât de tous les mets, lui faisait monter des chevaux difficiles, lui recommandait de ne prendre aucune habitude pour ne pas s'en rendre esclave plus tard. De ses voyages, son père ne lui apportait aucun cadeau : "Je veux que tu viennes au-devant de ton père et non pas au-devant des cadeaux".» Néanmoins, il ne faut pas en faire un enfant modèle, toujours sage, à l'écart des jeux et des turbulences de son âge. Un jour, alors qu'il joue avec des camarades sur les terre-pleins des remparts, il tombe dans le fossé, une douzaine de mètres plus bas. Il aurait pu se rompre les os. Par précaution, des témoins l'auraient simplement accompagné chez lui. Il fut sans doute étourdi pendant quelques instants. Il s'en tira avec un gros hématome à la cuisse qui dégénéra en abcès qu'il fallut soigner. Quand son père apprendra l'accident, il le ramènera sur les lieux pour lui expliquer le péril qu'il avait couru.
(A suivre)