Cestac et Garicoïts…

1815-1816, Louis-Édouard est élève à l'école Saint-Léon de Bayonne. Devenue plus tard le collège Saint-Louis de Gonzague.

Il y fait la connaissance de Michel Garicoïts, fondateur des prêtres de Bétharram (canonisé en 1947). Né à Ibarre, dans une famille pauvre du Pays Basque, Garicoïts, pour financer ses études,  travaille comme valet de chambre à l'évêché. Un de ses condisciples, Arrambide, a raconté un incident resté célèbre : « Garicoïts était d'une application dévorante pour l'étude et demandait au professeur d'augmenter notre tâche. Ce qui mécontentait ses condisciples, et moi plus que tout autre. Aussi entrai-je sérieusement, hélas ! dans le complot qu'ils firent pour lui arracher la promesse de ne plus insister là-dessus. Nous l'attendîmes un jour dans le corridor (…). Lui, devinant le complot, retrousse les manches de sa lévite. Aussitôt ces braves lui ouvrent le passage ; il traverse le corridor entre les deux haies formées par les assaillants, qui, un peu confus de l'issue de l'affaire, se regardent et partent enfin d'un de ces éclats de rire si commun à cet âge ».


Cestac fut-il du « complot » ? L'histoire ne le dit pas. C'est peu probable,  les deux jeunes gens ne fréquentant pas la même classe. Garicoïts était en troisième, Cestac, quoique plus jeune, en seconde. En tout cas, la longue histoire des relations entre les deux   ne faisait que commencer. À plusieurs reprises, le jeune Cestac retrouvera son ami Garicoïts. 


(A suivre)