En 1816 - il a quinze ans - M. Cestac interroge son fils : « Veux-tu te faire médecin, avocat, artiste ?» Devant ses dénégations, il ajoute : « Veux-tu être prêtre ?» Louis-Édouard acquiesce. À la rentrée scolaire de 1816, Louis-Édouard entra au Petit Séminaire d'Aire-sur-l'Adour, dans les Landes. Il y passe trois années, de novembre 1816 à août 1819. Garicoïts n'entre dans l'établissement qu'à la rentrée 1818.
Immanquablement la rentrée au Petit Séminaire était le 1er novembre pour n’en sortir que le 31 août. Il y avait classe tous les jours, sauf le dimanche, et deux promenades hebdomadaires. Le supérieur avait placé le jeune Cestac, en classe de rhétorique, ( notre première). Louis-Édouard n'avait pas le niveau, et au bout de deux mois, il passe en seconde. Il s'y passionne pour les mathématiques, sera premier en composition de français. Les appréciations générales sont élogieuses : « Religion : très bien. Application : soutenue. Progrès et force : bon en rhétorique ». Le soir, à la demande du supérieur, il joue du violon.
Il restera trois ans à Aire. C'est de cette époque que datent ses premières lettres conservées. Adressées à ses parents; Édouard s'y montre très affectueux aussi à l'égard de sa sœur. Leurs liens étroits conduiront Élise à s'intéresser à l'apostolat de son frère et à lui consacrer, elle aussi, sa vie.
(A suivre)