Il n'en a pas fait étalage, mais Cestac, au séminaire, suit un « règlement de vie » ; fixant l'heure de son lever, de son coucher, les prières à faire tout au long de la journée et les dispositions d'esprit à avoir dans la vie quotidienne.
Il écrit à sa sœur, en 1828 : « Il en coûte de plier sa volonté sous l'inflexible volonté d'une règle. À la vérité, les avantages en sont immenses, et je répondrais, sans hésitation, du salut d'une personne qui aurait vécu ainsi sous l'obéissance d'un bon règlement. Mais, je le répète, il en coûte surtout pour s'y habituer, et je t'assure qu'il faut du courage. »
On relève aussi chez ce « petit séminariste » une autorité spirituelle. En septembre et en octobre 1818, après ses vacances, il retourne au Séminaire d'Aire pour une année scolaire. C'est cette année-là qu'il retrouva Michel Garicoïts, élève, comme lui, de philosophie. Un de leurs condisciples, Larrose, futur curé d'Accous, a donné le témoignage suivant : « J'ai eu l'avantage de recevoir les bons exemples de mon condisciple M. Cestac. M. l'abbé Manaudas, notre préfet d'étude, (…) me plaça à l'étude et au réfectoire, au milieu de deux saints : feu l'abbé Garicoïts et feu l'abbé Cestac. Les deux étaient d'une pitié angélique. L'abbé Cestac aimait beaucoup la très sainte Vierge... Pendant son travail, les prières sortaient fréquemment de sa bouche …. ».
(A suivre)