Une mission contestée…

Des brochures anonymes furent publiées prenant à partie les missionnaires.

Le Premier sermon du Père Guillaume, ermite de la Montagne de Larhune. L'auteur, un jeune homme de vingt-cinq ans, Louis-Adolphe Doulcet de Pontécoulant, qui avait servi dans les armées de Napoléon, avant de participer (1817) à la révolte de Pernambuco, au Brésil. Condamné à Bayonne il est  acquitté par la cour d'appel de Pau.

Autre brochure anonyme, Union et oubli. Première lettre aux Missionnaires, qui sera suivie d'une 2e puis d'une 3e lettre. L'auteur : un notable de la ville, Charles Lannes, juge au tribunal de commerce.


Ces libellés faisaient des reproches aux missionnaires : de venir en diligence, de se faire servir leurs repas par un domestique, leurs sermons interminables et polémiques, les objets de pitié vendus lors des cérémonies, les fidèles obligés de louer les chaises pour être assis. Le jeune Cestac, informé par ses parents, les déplora.


Cette mission controversée provoqua néanmoins un réveil religieux dans la ville.

Dans une lettre pastorale, Mgr Loison se félicitait des fruits spirituels de la prédication des Missionnaires : « Nos églises suffisaient à peine au concours empressé qui suivait leurs exercices religieux, et les larmes des justes s'y mêlaient à celle des pécheurs attendris ; les tribunaux de la pénitence ouverts-nuit et jour au repentir, attestaient les suites heureuses des instructions qui l'avaient provoqué... Quel spectacle de voir plus de deux mille hommes à la fois admis au banquet sacré ! »


(A suivre)