À Saint-Sulpice (1820-1821)

Après avoir terminé son année de philosophie à Larressore, le jeune Cestac entre à l'automne 1819 au Grand Séminaire de Bayonne. Il y  restera une année.

Un événement notable durant cette année : la fin de l'épiscopat de Mgr Loison. Il meurt le 17 février 1820.  Lui succède Mgr d'Astros qui prend possession de son siège épiscopal le 12 août 1820. C'est lui qui, en octobre suivant, envoie le jeune Cestac poursuivre ses études théologiques à Paris. 


Édouard Cestac, à cause de ses dons, fut choisi, avec un autre séminariste, Jean Etchelecu, originaire d'Aroue, de cinq ans son aîné. Les deux jeunes clercs entrèrent à Saint-Sulpice le 10 octobre 1820. Cestac allait rester quinze mois à Paris. Il a beaucoup appris à Saint-Sulpice, ce fut une étape importante de sa formation.

Le Séminaire Saint-Sulpice fermé sous la Révolution,  avait rouvert de manière discrète en 1802. Par  une ordonnance royale (avril 1816)  la Compagnie de Saint-Sulpice sera officiellement rétablie. À Saint-Sulpice, le jeune Cestac et ses condisciples commencèrent l'année par une retraite de huit jours.


Comme dans beaucoup des séminaires, était en usage ce qu'on a appelé la « Théologie de Lyon », c'est-à-dire le traité de l'abbé Louis Bailly. Son manuel était empreint d'un grand rigorisme en matière morale et d'un gallicanisme affirmé en matière ecclésiologique. C'est cette dernière tendance qui fera mettre le livre à l'Index en 1852.

Cestac ne retiendra pas grand-chose du gallicanisme de Bailly et au contraire,  se montrera un défenseur de l'autorité du Pape et des droits du Saint-Siège.


(A suivre)