A partir de janvier 1821, Cestac suivit des cours de dogme et d'éloquence sacrée « à l'Université », c'est-à-dire à la faculté de théologie de la Sorbonne.
Saint-Sulpice fut important par la lecture qu'il y fit de différents grands maîtres spirituels qui l'ont profondément marqué. « Dès le commencement »dira-t-il, il a lu le maître livre de Boudon, Le Saint Esclavage de l'admirable Mère de Dieu. « Ouvrage si bon, si précieux » (dans ses Notes manuscrites) publié en 1668.
Boudon recommandait une pratique dévotionnelle particulière : porter une chaînette, bénie par un prêtre, pour bien manifester cet « esclavage à Marie » auquel on se vouait. Cette pratique donna lieu à des abus et fut condamnée par le Saint-Siège.
Aussi, sur la fin de sa vie, en recommandant Le Saint Esclavage de Marie aux Servantes de Marie, l'abbé Cestac avertira : « Cependant je dois vous dire que la pratique des chaînettes, dont il est parlé dans ce livre, n'a pas été approuvée par Rome ; c'est pour vous préserver de toute erreur que je vous fais cette observation. »
On retrouvera dans la vie spirituelle de Cestac bien des traits des enseignements de Boudon ou du P. Grou (celui-ci était jésuite) : rechercher la volonté de Dieu, considérer toutes choses d'un point de vue surnaturel, placer toute sa confiance en la Vierge Marie.
(A suivre)