L'abbé Cestac noua à Saint-Sulpice des relations qui lui seront utiles plus tard.

Plusieurs de ses confrères au séminaire deviendront évêques : l'abbé Jerphanion, évêque d'Albi de 1843 à 1864 ; l'abbé Gignoux, évêque de Beauvais de 1842 à 1878.

Les années passées à Paris faciliteront les rapports lorsqu'il sera question d'établir des écoles des Servantes de Marie dans ces diocèses. Ses parents  l'incitèrent, à plusieurs reprises, à rendre visite aux Montesquiou-Fezensac, qui avaient été des bienfaiteurs pour Dominique Cestac. Le jeune abbé Cestac se rendit à plusieurs reprises dans l'hôtel particulier de cette illustre famille. Il fit la connaissance de l'abbé François-Xavier de Montesquiou-Fézensac (1757-1832), ancien député du clergé de Paris aux États-Généraux, puis ministre de l'Intérieur et pair de France sous la Restauration. Ses   fonctions politiques ne lui avaient pas fait oublier son état ecclésiastique.

Après sa visite, l'abbé Cestac écrira à ses parents : « Nous avons causé ensemble, près d'une heure, sur la théologie et sur l'Écriture sainte. Il paraît bien qu'il en fait son étude chaque jour. Il m'a fait de Saint-Sulpice des éloges extraordinaires. »


Quand le jeune abbé Cestac entendra dire que l'abbé de Montesquiou-Fézensac va être nommé cardinal - ce qui n'aura pas lieu - , il rapporte le bruit à ses parents sans y attacher d'importance, ni se réjouir de ce que cela pourrait lui apporter : « On dit ici que M. l'abbé va être nommé cardinal et grand aumônier de France. Cela vous fera peut-être beaucoup de plaisir ; pour moi, cela ne me touche qu'autant que l'Église y est intéressée. Tout cela n'est que vanité. »


(A suivre)