L'abbé Cestac lui aussi, quoiqu'encore étudiant en théologie, exerça des fonctions à Larressore : économe, professeur de mathématiques et professeur de musique. On comprend pourquoi le jeune séminariste enseignera la musique. Il jouait admirablement du violon. Il donnait des cours, mais aussi jouait de son instrument pour la communauté lorsque le mauvais temps empêchait la promenade hebdomadaire. Les mathématiques étaient une autre de ses passions. Il avait un grand sens de la pédagogie.
Un de ses anciens élèves, qui deviendra curé d'Escos, se souviendra : « II s'assurait que tous les élèves l'avaient compris, et reprenait ses explications avec beaucoup de patience jusqu'à ce qu'il eût atteint ce résultat. »
Confier à un jeune homme de vingt-et-un ans l'économat d'un séminaire est plus audacieux. Le jeune Cestac s'acquitta de cette fonction pendant plusieurs années, même après son ordination sacerdotale. Même s'il dut affronter des difficultés dans la gestion des comptes du séminaire, cette expérience lui permit « d'acquérir pour la gestion des affaires matérielles, des connaissances spéciales, toutes pratiques sans lesquelles la direction de ses œuvres lui eût été sinon impossible, du moins bien difficile. »
Parallèlement, l'abbé Cestac poursuivait sa formation théologique. Le 28 juillet 1822, il recevait les quatre ordres mineurs à Bayonne, des mains de Mgr d'Astros. Et le 12 juin 1824, le même évêque l'ordonnait sous-diacre.
(A suivre)