L'extrême rigueur d'un confesseur…

A cette époque se situe un épisode marquant de sa vie...


À l'été 1824, Cestac décida de se confesser auprès du curé d'Ustaritz, à trois kilomètres de Larressore. Le jeune séminariste était fidèle à la confession hebdomadaire et n'avait sans doute pas de faute très grave à se reprocher. Pourtant, près d'un an, le curé d'Ustaritz, l'écoutera en confession, mais lui refusera l'absolution. Dans ses Notes manuscrites, Cestac dira combien cette épreuve lui fut pénible : « Le curé d'Ustaritz m'entendit en confession et me renvoya à la huitaine sans absolution. J'y revins, ce fut la même chose, et cela se répétant toujours, nous arrivâmes à la rentrée des classes ; et ne croyant pas devoir quitter ce bon prêtre parce qu'il se refusait à m'absoudre, je continuai fidèlement à me présenter tous les 8 jours et toujours avec le même résultat. »


Les grandes fêtes se suivirent (..même Pâques…) sans que le sous-diacre Cestac ne reçoive l'absolution et donc il ne pouvait pas communier. Le temps de l'ordination diaconale approchait. Le supérieur du séminaire, l'abbé Claverie, appela Cestac et lui dit de s’y préparer. Au jeune clerc qui s'inquiétait de n'avoir pas encore fait ses Pâques, le supérieur répliqua : « C'est égal, parlez-en à votre confesseur, et dites-lui que je vous appelle à l'ordination.» Ce qu’il fit. Sans plus d'explication, le prêtre l'écouta en confession et lui donna, enfin, l'absolution.


(A suivre)