Directeur spirituel de sa sœur…

À partir d'avril 1827, Cestac devient le directeur spirituel de sa sœur Élise. Le mot n'est pas employé, mais il correspond bien à leurs relations à partir de cette date. Elles ont toujours été étroites et affectueuses, mais Élise - elle a 16 ans - s'est sans doute confiée à son frère (il est aussi son parrain) et lui a demandé de la soutenir et de la conseiller par ses lettres.

Le jeune professeur de philosophie accepte avec joie : « Je me contente de faire la classe ; le reste du temps je ne me livre qu'à un travail libre et fort modéré. Ainsi, ma chère Élise, me voilà à ton service ; tu auras des lettres en abondance. [...] À ton âge, tout est danger, mais aussi tout peut être mérite, si tu profites des occasions dans le sens des volontés de Dieu. Réfléchis un peu là-dessus ; je ne veux pas aujourd'hui te faire une longue morale ; j'attendrai ta lettre pour te parler au plus long. »

C'est un long dialogue, moral et spirituel, qui va s'engager entre le frère et la sœur. Une seule lettre d'Élise nous a été conservée. En revanche, les lettres de celui qui, souvent, signe « ton bon frère » sont nombreuses et longues. Comme on l'a fait remarquer, « il serait aisé d'extraire tout un traité de la perfection chrétienne à l'usage des jeunes personnes du monde. »


(A suivre)