Louis-Edouard à Élise…

Cestac à sa sœur  Elise : « Voyons maintenant ce que tu dois faire. Tu sais quels sont tes devoirs généraux et particuliers : la prière du matin et du soir, la messe quand tu le peux, la fuite du péché et des occasions du péché, la pratique des vertus de ton état : la douceur, la patience, l'humilité, même la mortification, la vigilance intérieure et extérieure pour ne rien laisser pénétrer qui puisse offenser Dieu : de plus, la fréquentation des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie, selon l'avis de ton confesseur : voilà ce que tu as à faire. Il ne s'agit donc que d'accomplir fidèlement ces devoirs. Si quelquefois tu y manques, eh bien ! que faire ? T'humilier d'abord devant Dieu, et puis, avec sa sainte grâce, prendre de bonnes résolutions pour l'avenir. »


L'abbé  Cestac incite sa sœur à la confiance : « Je suis ton frère, ton parrain, et je suis prêtre », et à la patience : « Le cœur ne se conduit pas à coups de bâton. [...] Peu à peu, si tu es fidèle, le chemin s'éclaircira, la grâce, pénétrant le cœur, aplanira les difficultés, et tu retrouveras dans la paix d'une bonne conscience une joie douce et tranquille que le monde ne connaît point. » Enfin, et c'est sans doute vrai pour tous les directeurs spirituels authentiques, les considérations spirituelles qu'il développe dans les lettres à sa sœur, il se les applique à lui-même. Il utilise autant le «nous » que le « tu ».


(A suivre)