Vicaire des pauvres…

À l'abbé Cestac, échut de l'apostolat extérieur.

« Je me trouvai immédiatement chargé, dira-t-il, de presque tous les pauvres et de tout le service de la banlieue. »

 

Ce n’est pas à cette époque que Cestac découvre les pauvres et comprend le devoir de charité qui s'impose à tous les chrétiens. Il se souviendra qu’enfant, il accompagnait sa grand-tante à la cathédrale et qu'en chemin il distribuait du chocolat aux pauvres rencontrés.


Sa correspondance révèle les charités, cachées, qu'il pratiquait de concert avec sa sœur, alors qu'il était encore à Larressore, et combien cela lui tenait à cœur :

« Tu ne saurais croire, ma chère amie, le plaisir que m'a causé le récit de tes visites chez ces pauvres familles. Mon cœur est consolé en voyant que tu aimes les pauvres ; mais, pauvre toi-même, tu n'as pas grand-chose à leur donner. Eh bien, ma chère amie, nous ferons un accord : de temps à autre je te ferai passer quelque chose pour les pauvres, et la bonne œuvre sera de moitié entre toi et moi. Je fournirai, et toi tu distribueras avec prudence et selon le besoin. Pour aujourd'hui tu recevras cinq francs que je destine à cette œuvre ; n'en dis rien, cela doit être entre toi et moi ».

 

(A suivre)