Cestac « menaisien » ?

On peut relever des similitudes entre l'école menaisienne et le jeune abbé Cestac : la défiance à l'égard de la raison séparée de la foi, le refus de l'individualisme, la confiance en la liberté.

Néanmoins, l'abbé Cestac n'a pas été en relation directe avec Lamennais ni avec ses collaborateurs. Il n’a pas partagé toutes les positions de Lamennais. Notamment, il n’a pas été partisan de la séparation de l'Église et de l'État. Au contraire, l'abbé Cestac affirme que l'Église est « dépositaire des vérités sociales, comme des vérités théologiques, chargée de la vie des peuples, comme des individus ».

 

Il va devoir quitter le séminaire de Larressore. L'évêque (depuis 1820) Mgr d'Astros, est nommé archevêque de Toulouse en 1830. Lui succède Mgr d'Arbou (février 1831). Dans les mois qui suivent, il prend des mesures sévères contre les prêtres soupçonnés de partager les idées de Lamennais. Mais ce n'est pas une décision de Mgr d'Arbou. C'est Mgr d'Astros qui va « animer » les mesures contre les « mennaisiens », en attendant les condamnations qui viendront de Rome.

 

Peu de temps après, dans le diocèse de Toulouse, il interdit que « L'Avenir » soit lu dans les séminaires. Son successeur à Bayonne, Mgr d'Arbou, résidait jusque-là à Toulouse, près du Grand Séminaire. Les deux ecclésiastiques se sont rencontrés avant le départ de d'Arbou pour Bayonne.

 

 

(à suivre)