N’idéalisons rien ...

Une des sept orphelines entrées le 11 juin en partit le 20 juin.


L'abbé Cestac : « L'esprit d'insubordination se manifesta bientôt : les cabales, les révoltes se multiplièrent, se généralisèrent parmi ces pauvres petites : elles regrettaient, sans doute, leur vie vagabonde et libre. Le joug du travail et de l'obéissance leur parut insupportable ; ce fut un véritable enfer. Ni la douceur, ni les punitions, rien n'avait de succès pour ces enfants


Cestac se décourageait.« Plongé dans les ténèbres et la désolation » il consulta « un saint religieux franciscain». Il s'agit du P.Joseph Areso, franciscain réfugié d'Espagne, qui résidait alors à Bayonne. Il l'encouragea à poursuivre son apostolat.

Néanmoins, l’œuvre, qui avait connu très vite des heures chaotiques, grandissait.


En cinq mois, le nombre des pensionnaires passe de sept à quatorze. L'institution correspondait donc à un besoin réel dans la société bayonnaise. Déjà, filles et jeunes maîtresses étaient à l'étroit.


De manière inattendue, le 7 janvier 1837, sept mois après l'ouverture du Hougassé, le conseil municipal de Bayonne vota une délibération cédant à Cestac, en location gratuite, une grande maison propriété de la commune. Cette maison, dite du « Grand-Paradis », jouxtait le cimetière. Elle avait été occupée jusque-là par les Filles de la Croix qui tenaient une école primaire pour les petites filles pauvres. Transférée dans le centre de la ville, la municipalité confia le Grand-Paradis à Cestac, sans exiger de loyer.


(A suivre)