Intéressée la ville…

Le Grand-paradis, un signe de la Providence ? Une marque de la bonté de la Vierge ? …  

La générosité des autorités civiles était intéressée.


La commune n'étant appelée à aucune subvention pécuniaire, la ville se déchargeait sur l'abbé Cestac d'une oeuvre sociale qu'elle ne pouvait ou ne voulait pas entreprendre ; plus tard les communes et l'État laisseront la congrégation de l'abbé Cestac fonder des écoles gratuites pour filles… qui ne seront pas à la charge des finances publiques.


Le Conseil municipal de Bayonne n'imposa à l'abbé Cestac que la tutelle d'une commission de surveillance, composée de trois conseillers. Le déménagement du Hougassé au Grand-Paradis eut lieu fin 1836 ou janvier 1837. Quatorze orphelines, accompagnées de la « bonne Mère » et des maîtresses, s'installèrent dans la nouvelle maison. De nouvelles orphelines furent accueillies : trois entrèrent le 21 janvier, trois autres en février, seize au total pour l'année 1837. « Nos petites orphelines vont très bien, ainsi que les maîtresses » peut alors écrire Élise à son frère.


C'est durant cette année 1837, sans doute, que Mgr d'Arbou, sur la suggestion d'un prêtre du diocèse, conçut le projet d'instituer un conseil d'administration qui gérerait les finances de l'oeuvre de l'abbé Cestac, tiendrait les comptes des dons et des dépenses et donc interviendrait dans les décisions concernant le développement de l'oeuvre.


(A suivre)