Mgr d'Arbou, conçut le projet de conseil d'administration pour gérer les finances de l'oeuvre de Cestac. Quand l'évêque lui exposa le projet, la liste du conseil d'administration était déjà arrêtée ( « des hommes riches, chrétiens et jouissant de la considération universelle »).
Cestac ne vit que des inconvénients : il perdrait son indépendance et le conseil d'administration pourrait imposer des décisions qui ne lui conviendraient pas — par exemple, faire admettre, à côté des orphelines, reçues gratuitement, des enfants qui paieraient une petite pension. Il avança ceci : « Si l'on voit à la tête de cette oeuvre des hommes riches, on dira : ces messieurs sont capables de la soutenir ; et personne ne voudra plus donner ; et si au contraire on ne voit que le pauvre Cestac, on donnera comme on donne, car jusqu'à ce jour rien ne nous a manqué ».
L'évêque de Bayonne se rangea aux raisons de Cestac, et il ne fut plus question de conseil d'administration. Octobre 1837, Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages (1773-1838), fondatrice de la congrégation des filles de la Croix, réside à Igon, où sa congrégation a un noviciat, et à Ustaritz, où il y a un autre couvent. Les filles de la Croix, se vouaient au « soulagement des pauvres et des malades » et à l'instruction des plus pauvres. C'est peut-être par Michel Garicoïts, aumônier des soeurs d'Igon, que Cestac fut mis en relation avec la fondatrice. Mère Jeanne-Elisabeth, retournée à La Puye, devait mourir quelques mois plus tard ; Cestac restera toujours en liens étroits avec les Filles de la Croix d'Ustaritz.
(à suivre)