La lumiére d'Hasparren...

       Les Refuges auxquels  Cestac envoyait les prostituées ne purent plus les accepter, réservant pour les villes où ils étaient établis les places dont ils disposaient . Au printemps de 1837, Mgr d'Arbou invite l'abbé Cestac à l'accompagner dans une tournée de confirmations qu'il faisait dans des paroisses du Pays Basque. Sans doute voulait-il lui donner un témoignage public de sa confiance et peut-être mieux connaître les intentions de l'abbé Cestac.

         Au cours de cette tournée, dans la chapelle des Missionnaires diocésains d'Hasparren, l'abbé Cestac médita sur la nouvelle oeuvre de charité et d'éducation qu'il envisageait d'établir.  Lui apparut comme une évidence : « Les pénitentes ne seraient pas cloîtrées ; elles devraient vivre avec celles qui les dirigeraient, dans une maison dont les portes seraient ouvertes aux visiteurs ; elles travailleraient à la terre, elles cultiveraient les champs. >>

         Les maisons du Refuge étaient toutes établies en ville. L'intuition d'établir son oeuvre à la campagne et de faire travailler les « repenties », pour leur procurer des revenus et   les occuper physiquement, n'est pas une lumière qu'il aurait reçue d'un coup dans la chapelle d'Hasparren.

       Comme il le fera plus tard à propos d'autres questions (le travail agricole, les méthodes pédagogiques), l'abbé Cestac a étudié la question de la prostitution et celle de la réinsertion des prostituées. Il a lu des livres sur le sujet, il a rencontré ou correspondu avec des responsables d'oeuvres. (à suivre)