Reception d'une pénitente...

                         Quand une pénitente se présente (avec billet de réception du bon Père), la mère des pénitentes lui fait écouter à genoux les règles de la maison. Ensuite la communauté se réunit à la chapelle ; toutes chantent les litanies de la Vierge, les bras en croix comme habituellement. Puis le Miserere, suivi d’une consécration à Marie. Et la mère des pénitentes l'introduit dans la communauté, où elle est accueillie par ses sœurs avec une joie des plus vives » L'initiative de l'abbé Cestac suscita la contro¬verse. « On prétendit que je mêlais les prostituées aux orphelines : vous jugez de l'émoi ! La municipalité intervint. Quelques personnages, qui ne nous voulaient pas du bien, profitèrent de l'occasion et se montrèrent sans pitié. On alla porter plainte à Monseigneur, qui promit de s'occuper de l'affaire et m'envoya chercher. Sa mère elle-même s'inquiétait. « (…) Contente-toi des orphelines. Ne reçois plus tous ces pauvres qui arrivent on ne sait d'où ; et quant à ces créatures !... tu vois bien que tu n'as plus de place ».

                              Son père se montrait bien plus confiant en la Providence : « Poursuis tes desseins sans t'inquiéter de rien ; et surtout, (…) ne doute jamais de la divine Providence. Dieu, qui te donne l'amour du bien, saura aussi te donner les moyens de le réaliser. » Encore fallait-il une maison. M. Dubrocq, qui lui avait procuré le Hougassé et qui possédait une grande maison, la lui proposa. L'abbé hésita puis refusa : il valait mieux que l'établissement soit éloigné de la ville et de ses tentations. (à suivre)