Dans le grenier du Grand-Paradis...

                                                 Le nombre des repenties  augmentait. La « bonne Mère »,   hostile à cette nouvelle oeuvre, ne voulut plus s'occuper des orphelines. En revanche, malgré les controverses les vocations affluent. Élise venait fréquemment au Grand-Paradis, elle s'y dévoua totalement à partir du 21 janvier 1838. Élise, qui n'avait pas vingt-sept ans, s'efforçait d'asseoir son autorité. L'abbé Cestac mit en place une « liste de conduite des enfants », que remplissent les maîtresses et qui lui est remise chaque semaine.

                                                 La communauté restait très pauvre. L'argent  manquait, et même parfois la nourriture pour le repas du soir. Élise fera faire des travaux de couture aux orphelines pour procurer un peu de revenus au Grand-Paradis, et en même temps pour se constituer un petit pécule conservé jusqu'à leur départ de l'orphelinat.

                                                  L'abbé Cestac, toujours vicaire à la cathédrale, passait fréquemment au Grand-Paradis (pas assez souvent se plaignait Élise). Mais leurs relations passaient aussi par des lettres. Une petite orpheline allait porter la lettre d'Élise à l'abbé, et celui-ci lui répondait par une lettre qui prenait le même chemin, ramenée par une autre pensionnaire.(à suivre)