On ne peut tout citer de la « Lettre de Melleray ». On relèvera: « Ce n'est pas assez de faire l'aumône aux pauvres : vous ne la leur refuserez jamais. Ne leur donnez point d'argent, puisque vous êtes pauvres ; mais partagez avec eux votre pain et votre méture. Regardez-vous comme abandonnées de Dieu, le jour où vous refuseriez l'aumône à un pauvre ; mais ce n'est pas assez. Il faut les aimer, les respecter ; les aimer comme vos frères, les respecter comme les images de Notre-Seigneur sur la terre. »
Une partie rappelle « l'unique objet » de la « mission » des Servantes de Marie : « La préservation des enfants exposées et la régénération de celles qui étaient tombées. » La « Mère des orphe¬lines » a autorité sur les deux maisons (Grand-Paradis et Notre-Dame du Refuge). Comme « mère supérieure » elle « nomme à tous les emplois mais « tout doit se faire avec grand esprit de douceur, de charité et de simplicité, il sera bon qu'elle s'entende avec la mère des pénitentes ».
Ces instructions se terminent par une longue exhortation sur « la confiance en la Divine Providence » et la dévotion à labbé très sainte Mère de Dieu. Vous devez considérer Marie, « comme votre vraie Supérieure et bonne Mère », répète l'aCestac. Cette lettre écrite à Melleray, plus qu'une Règle est une charte de fondation. Elle sera jointe aux Constitutions que Cestac écrira, plus tard, à Bétharram et elle est restée, jusqu'à aujourd'hui, un texte de référence. (à suivre)