...Il crut utile (à Paris) d'aller rendre visite à un Bayonnais devenu riche et célèbre, Jacques Laffitte. C'est donc un homme important, influent, encore riche, et réputé pour sa générosité, que l'abbé Cestac rencontre en août 1839 dans son hôtel particulier dans l'ancienne rue d'Artois (devenue rue Laffitte depuis 1830). L'entretien fut très bref et sec.
Cestac l'a rapporté ainsi dans ses Notes manuscrites : « On m'introduisit. M. Laffitte était assis à son bureau— Que demandez-vous ? me dit-il. — Monsieur, je venais comme Bayonnais vous faire connaître une petite oeuvre de charité que je viens de fonder à Bayonne. — Qu'avez vous pour la soutenir ? — La Providence et les gens charitables.— Donnez 100 francs à M. l'Abbé. Ce fut tout. Je me levai, le saluai d'une simple inclination d'action de grâce et je partis. Le don était minime, pour un homme dont la fortune était encore estimée à 4 millions de francs (ce qu'ignorait sans doute l'abbé Cestac).
Mais surtout il avait été fait sans élan du coeur et sans que le riche banquier ne s'intéresse à l'oeuvre de celui qui était venu le visiter. (à suivre)