Encore à Paris, il adresse une longue lettre au Ministre des Cultes pour l'informer de ses fondations de Bayonne et d'Anglet. Il expliquait notamment pourquoi à Notre-Darne du Refuge il allait employer les repenties aux travaux agricoles :
« 1° La difficulté d'entretenir l'établissement par les ressources de la charité, vu l'insuffisance des travaux d'aiguille que je n'exclus pas cependant, tandis que dans une institution agricole, sagement dirigée, on trouve dans le produit des terres, dans le jardinage, le lait, etc., des ressources continuelles et sans cesse renaissantes ;2° l'avantage de ramener la plupart de ces filles à leur premier genre de vie, et de les remettre dans une direction qu'elles n'auraient jamais dû quitter ; 3° de détruire en elles l'amour du luxe et de la paresse, en leur donnant une vie active et très simple. 4° de les mettre en état d'être placées plus tard dans les campagnes, ou rendues à leurs familles, tandis que dans nos petites villes, elles seraient de suite reconnues et de nouveau exposées à se perdre ; 5° l'intérêt de leur santé ; 6e celui de leur mortalité, qui aurait peut-être à souffrir d'une vie trop sédentaire, avec un tempérament de feu.
On le voit, les analyses et suggestions de Parent-Duchâtelet, les réalisations de l'abbaye de Melleray, ses propres intuitions sur la psychologie féminine et sa connaissance sacerdotale de l'âme humaine se conjuguaient pour lui donner une vue claire de ce que devait être l’oeuvre de Notre-Dame du Refuge.(à suivre)