...1e attaque dans la presse....

                                                     L’abbe Cestac était de retour à Bayonne avant la fête de l'Assomption, pour l'admission d'une orpheline au Grand-Paradis. Il y eut aussi de nouvelles vocations : en trois mois (septembre-décembre 1839), trois jeunes filles entrèrent dans la communauté des Servantes de Marie : Marthe Boutet, Anne Theillamon et Marie Benquel. L’une était originaire de Bayonne, l'autre d'Ainhoa et la troisième d'Oloron ; géographiquement, le recrutement des Servantes de Marie s'élargissait. Cestac les préparait à devenir, un jour, des religieuses. La préparation spirituelle devait précéder l'engagement canonique. «Je vous l'ai dit souvent déjà : je ne connais pas encore, d'une manière bien positive, les desseins de notre bon Sauveur sur nos petites oeuvres et sur celles qui les dirigent. Ce que je sais, ce dont je suis bien persuadé, c'est que je ne travaillerai à vous faire participer aux immenses bienfaits de la profession religieuse que quand je vous verrai toutes animées de cet esprit.»

                                            Le nombre des Pénitentes, à N-D du Refuge, grandissait lui aussi. L’institution naissante, quoiqu'autorisée par l'évêque de Bayonne, suscitait la controverse. La première attaque dans la presse parut en octobre 1839, dans « Le Phare de Bayonne ». Le journal reproduisit cinq questions posées par un lecteur (anonyme)…voici les deux premiéres : I — Les maisons de refuge ouvertes aux filles repenties sont-elles nécessaires ou seulement utiles ? 2 — Ces maisons peuvent-elles exister sans autorisation ?  (à suivre)