1840 : les communautés grandissent. Huit nouvelles orphelines sont accueillies au Grand-Paradis. Elles ont toutes 12 ou 13 ans. À Notre-Dame du Refuge aussi, le nombre des Pénitentes augmentait. On signale la présence d'une « bonne demoiselle », Mlle O'Connor. Irlandaise, elle souhaitait vivre à l'ombre de la communauté d'Anglet. Elle fit don d'« une somme considérable » à la communauté dira l'abbé Cestac dans ses Notes. Elle avait un coeur excellent, généreux ». Mais, racontera-t-il aussi, « sa tête se montait, s'exaltait quelquefois, avec une certaine violence ». Elle souffrait beaucoup et faisait aussi souffrir. Il fallait calmer, adoucir l'une, encourager, soutenir les autres.
Enfin, elle en vint peu à peu se persuader qu'elle devait diriger la Communauté, avec moi sans doute, mais en écartant toutes celles qu'elle croyait avoir sur moi quelque influence ». Finalement, Mlle O'Connor quittera Anglet. Plus tard, ayant perdu toute sa fortune, et se trouvant sans ressources, l'abbé Cestac lui enverra des secours financiers. Deux nouvelles jeunes filles entrèrent chez les Servantes de Marie : Marie Supervielle, née à Bilbao, et Marie Jauréguiberry, née à Ossès. Cela portait à quatorze le nombre des « chères filles » de l'abbé Cestac.
Marie Supervielle, a vingt ans , elle deviendra Soeur Marie-François de Sales. Elle aura un rôle essentiel, et sera appelée la « Bonne Sœur ». Dubosc de Pesquidoux, qui a reçu les confidences de l'abbé Cestac, dira comment, au fil des années, la « Bonne Soeur » a su, par ses initiatives et son sens pratique, procurer des revenus à la congrégation… (à suivre...)