Nouvelle congrégation...

                                                              Une fois les Constitutions achevées, l'abbé Cestac alla porter le texte à Mgr Lacroix. Après une huitaine de jours, l'abbé Cestac retourna à l'évêché. Mgr Lacroix fixa le jour où se ferait l'institution canonique de la nouvelle congrégation. Le 4 janvier 1842, l'évêque de Bayonne pouvait écrire à l'archevêque de Toulouse : « Depuis quelques jours, les constitutions et les règles sont approuvées par moi et c'est après-demain que les sœurs doivent faire leurs vœux. Ces vœux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, sont annuels, et ce n'est qu'au bout de dix ans qu'on leur permet d'en faire de perpétuels. [...] Toutes les Sœurs qui en font partie sont pieuses, ferventes, et donnent de grandes espérances. »

                                                               La cérémonie eut lieu le 6 janvier, en la fête de l'Épiphanie, dans la chapelle du Refuge. Mgr Lacroix vint à pied, de Bayonne. L'abbé Cestac : « Le temps était sec, mais très froid. Les chemins, couverts de glace, ne permettaient ni cheval, ni voiture. Monseigneur dut venir pied. La pauvreté était extrême : nous n'avions pas un peu de bois pour faire chauffer Monseigneur ni pour lui donner un peu de lait cuit. Et si l'on put réussir à ramasser quelques broussailles, le soufflet nous manquait pour allumer le feu. Mais cette pauvreté même nous donnait un sujet de joie et de consolation (…) »

                                                               Quatorze jeunes filles prirent l'habit des Servantes de Marie et treize d'entre elles prononcèrent leurs premiers vœux, s'engageant à vivre selon les Constitutions approuvées par Mgr Lacroix.

 

(à suivre)