Soeur Marie-Madeleine, supérieure…

                                                        L'établissement d'une communauté   au Lycée de Toulouse  ( janvier 1842) va inciter d'autres institutions à faire appel à l'abbé Cestac. Successivement les Petits Séminaires d'Oloron et de Larressore (1843), le collège d'Hasparren (1845), le Grand Séminaire d'Aire-sur-l'Adour (1846), demanderont aux Servantes de Marie d'assurer l'infirmerie, la lingerie, la sacristie et parfois la cuisine. Une fois ces petites communautés établies, l'abbé Cestac resta en relations régulières avec elles par correspondances ou par des visites. Soeur Marie-Madeleine, (faisant office de superieure) leur envoie des nouvelles du Grand-Paradis et du Refuge, mais aussi des directives ou des rappels sur la vie des petites communautés et leurs relations avec l'extérieur. 

                                                                 À la responsable de Toulouse, elle écrit, avec son ton direct : « Et vous, ma bien chère soeur, où en êtes-vous avec la douceur, vertu que vous désirez tant acquérir ? Vous possédez-vous un peu mieux ? » À une autre soeur,  elle donne des conseils d'ordre spirituel,  relatifs à un état d'âme qu'elle a bien connu (et qu'elle connaît encore par moments) : « Pour ce qui est de vos sécheresses et même de vos dégoûts dans vos communions et exercices de piété, (…)   et   vous ajoutez : "Je rencontre partout de la boue qui m'empêche de marcher". Eh ! bien ma soeur, vous en trouverez toujours de la boue, toujours, jusqu'à ce que vous soyez morte, et morte à vous-même. Mais il faut du courage ; oui, ma soeur, beaucoup de courage et de la confiance.»

 

(à suivre…)