Les « Repenties », pénitentes …

L'abbé Cestac avait coutume de définir Notre-Dame du Refuge comme « un asile de pénitence volontaire ». Tous les mots ont une importance. Un « asile » parce que les filles et les jeunes femmes venaient y chercher un abri, un lieu de sécurité, loin des rues ou des maisons qui avaient fait leur malheur. Ce n'était pas néanmoins un simple lieu d'accueil. Les personnes qui y entraient voulaient se convertir et faire « pénitence » pour leur vie désordonnée passée. Elles venaient en s'engageant à une vie de prière et de travail.

Quand des jeunes filles réussiront à se faire admettre chez les Pénitentes sans avoir été prostituées et simplement pour fuir la misère, ce sera souvent un échec. Soeur Marie-Madeleine le dit, sans ambages, à son frère : « Ces personnes qui ne viennent pas dans le seul but de faire pénitence ne sont que de vrais obstacles au bien, car plusieurs n'étant venues que pour ces motifs de misère et de besoin, donnent depuis longtemps de grandes peines à la communauté. Elles sont sans esprit de pénitence, sans esprit de foi, portant partout l'insolence et le désordre. »

Enfin, l'entrée à Notre-Dame du Refuge devait être entièrement « libre ». L'abbé Cestac y insistait fréquemment. À Notre-Dame, les filles n'entraient que volontairement et pouvaient librement en partir. (à suivre…)