Les « Repenties », pénitentes …et libres !

                                       Quand on reprochait à l'abbé Cestac d'avoir installé les Pénitentes en pleine campagne, dans une propriété sans barrières ni clôture, il avait cette réponse pleine de bon sens qui lui venait de Mère Jeanne-Elisabeth Bichier des Ages, la fondatrice des Filles de la Croix : « Quand les chats sont enfermés, ils cherchent à s'échapper ; toutes fenêtres et portes ouvertes, ils sont calmes et s'endorment. »

                                  On se tromperait en imaginant que les Pénitentes de Notre-Dame du Refuge étaient toujours dociles et toujours disposées à mener une vie communautaire de travail et de prière. Il y avait, bien sûr, des écarts de conduite, des rébel¬lions, des fugues. Dans ces cas-là, la discipline était maintenue sans rigueur excessive. Ce fut une politique constante à Notre  Dame.

                                           L'abbé Cestac rappellera un jour à un journal : « À Notre-Dame, jamais on ne frappe, on ne séquestre personne. Chacun est toujours libre de sortir. [...] C'est à peine si, pour les Pénitentes, qui nous viennent de partout, et parmi lesquelles se trouvent des têtes exceptionnelles, qui n'ont pu vivre nulle part, lorsqu'elles viennent à s'écarter de l'ordre, on leur ôte momentanément l'habit de pénitente comme s'étant rendues indignes de le porter ». (à suivre…)