Les echecs aussi...

     L’abbé Cestac devait accepter que son apostolat rencontre des échecs, que des « repenties » ne puissent accepter les contraintes du Refuge, que la liberté l'emporte sur la grâce.

     Quelques années plus tard, à propos d'une autre pénitente, originaire de Toulouse, et qui finalement y est retournée, il écrit : « Cette pauvre et misérable enfant est à Toulouse comme elle a été à Notre-Dame. Elle est bien partout où elle n'est pas, et mal où elle se trouve, se rendant intolérable aux autres par ses caprices indéfinissables. Vous savez qu'elle est rentrée et sortie plusieurs fois de la maison ; en dernier lieu, en désespoir de cause, pour éloigner le danger et le scandale, je l'avais envoyée à Saint-Bernard, où elle est demeurée quelques jours. J'ai sans doute beaucoup de peine de la voir sur la rue ; mais, après les expériences déjà faites, je ne puis pas exposer la communauté à de nouveaux scandales. [...] Son père est venu  m'en parler ; il l'abandonne aussi et ne veut nullement s'en occuper. Oh ! quel malheureux état ! Je n'y pense pas, je vous l'avoue, sans être désolé ; mais que puis-je faire ? J'ai essayé de tous les moyens, aucun n'a réussi.

       La communauté en a horriblement souffert ; et malgré moi, malgré mon coeur qui souffre plus que je ne saurais le dire, je dois la laisser entre les mains de la divine miséricorde, qui pourra la sauver par des moyens à elle connus. » Mais les intuitions ou projets que lui inspira sa charité semblent sans limites. (à suivre…)